Newsletter 101

Décembre 2023

Chers amis de l’Institut,

Notre Institut évolue et se modernise en permanence. Cela concerne d’abord nos connaissances, nos méthodes de recherche et nos équipements, qui permettent de comprendre de plus en plus en détail les mécanismes complexes des maladies. Nos chercheurs apprennent et innovent toute leur vie. Mais cela concerne également l’organisation et la collaboration au sein de l’Institut, qui co-évoluent afin d’exploiter toutes les ressources de manière optimale.


Vous êtes désormais familiarisés avec notre nouveau logo et l’identité graphique innovante qui l’accompagne et qui reflète nos valeurs de créativité, de collaboration et d’excellence. Découvrez maintenant notre nouveau site internet : www.deduveinstitute.be. Il fournit des informations claires et lisibles sur les travaux de nos 31 laboratoires articulés autour de 5 programmes de recherche et sur les maladies étudiées à l’Institut de Duve.


Vous découvrirez aussi de nouvelles options pour nous soutenir, en tant que donateur individuel ou entreprise partenaire.


Avec notre nouveau site web, nous souhaitons continuer à vous informer, vous, amis et donateurs de l’Institut, de manière intéressante sur nos activités et nos découvertes.


Notez aussi que l’année prochaine, notre Institut fêtera ses 50 ans. Nous espérons célébrer cet anniversaire avec vous. Votre engagement nous est d’une grande valeur.


Nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d’année !


Isabelle de Duve et Francisca Voermans

Nouveaux groupes de recherche à l’Institut

Quatre jeunes chercheuses ont été récemment recrutées par l’Institut de Duve comme cheffes de groupe. Nous sommes heureux de vous les présenter.

Julie Stockis

Quel sera le sujet de votre recherche ?

J’étudierai l’immunologie des tissus, notamment de l’intestin. Au cours de ces dernières années, de nombreux séquençages d’ADN ont été effectués sur des tissus humains de différents organes. On a découvert que des mutations se produisent non seulement dans les cellules cancéreuses, ce qui est bien connu, mais également dans de petits groupes de cellules de tissus non cancéreux. Je veux découvrir comment ces mutations influencent les cellules immunitaires qui résident dans les tissus et quelles sont les conséquences sur des maladies, comme les malades inflammatoires ou allergiques de l’intestin.

Quel a été votre parcours jusqu’ici ?

J’ai suivi une formation de pharmacien à Namur et à l’UCLouvain. Je suis venue à l’Institut pour mon doctorat, dans le groupe de Sophie Lucas, travaillant sur le rôle des lymphocytes T régulateurs (Tregs) dans l’immunothérapie du cancer. Parce que nous avons découvert GARP, une molécule clé pour l’activité des Tregs, je suis restée au laboratoire pour mieux comprendre sa fonction. Je suis ensuite partie à Cambridge (Royaume-Uni), où j’ai étudié les Tregs des tissus. Après cinq ans, je voulais revenir en Belgique avec ma famille. De préférence à l’Institut, car c’est un environnement fantastique pour l’immunologie ! Je suis heureuse d’avoir obtenu ce poste de chercheuse qualifiée FNRS.

Qu’est-ce qui vous plaît dans la recherche ?

J’aime le côté « énigme ». Il est très enrichissant de progresser dans la compréhension des processus de santé humaine. Et, tout aussi important, j’aime l’environnement collaboratif et dynamique d’un laboratoire. Je souhaite constituer une équipe avec une telle cohésion, ce qui est, à mon avis, crucial pour mener des recherches réussies.

Nathalie Vigneron

Quel est le sujet de votre recherche ?

Notre objectif est d’améliorer les réponses à l’immunothérapie contre le cancer, une approche thérapeutique visant à activer l’immunité des patients afin qu’ils luttent plus efficacement contre leur tumeur. Des petits fragments de protéines, appelés peptides, ornent la surface des cellules cancéreuses, permettant au système immunitaire de les distinguer des cellules saines. Nous essayons de comprendre comment ces peptides sont produits par la cellule tumorale, dans le but d’identifier des stratégies plus efficaces pour activer les cellules immunitaires et leur permettre d’agir contre les tumeurs.

Quel a été votre parcours jusqu’ici ?

Après mon master en sciences biologiques à l’Université de Liège, j’ai rejoint le laboratoire du Pr. Benoit Van den Eynde pour mon doctorat, durant lequel j’ai identifié des antigènes tumoraux produits par un mécanisme encore inconnu jusqu’alors : l’épissage peptidique. Ensuite, après un post-doctorat de trois ans à l’université de Yale, je suis revenue à l’Institut de Duve où je dirige maintenant une petite équipe de recherche.

Qu’est-ce qui vous plaît dans la recherche ?

Les sciences m’ont toujours attirée. Adolescente, je participais chaque année à l’exposition des Jeunesses scientifiques de Belgique, où avec quelques amis, nous présentions des expériences scientifiques. Ce que j’apprécie dans la recherche, c’est qu’il faut être créatif pour mieux comprendre et résoudre les problèmes. Et si parfois les réponses ne sont pas celles que l’on attendait, cela conduit souvent à de nouvelles découvertes et cela ouvre des perspectives inattendues.

Liselot Dewachter

Quel est le sujet de votre recherche ?

Je travaille sur les pneumocoques (Streptococcus pneumoniae), les bactéries responsables de la pneumonie, des otites et de la méningite. Je me concentre sur les processus dont elles ont besoin pour croître et se reproduire. Je m’intéresse principalement aux aspects fondamentaux, mais j’espère que les nouvelles connaissances pourront également être utilisées pour perturber le processus de croissance ou tuer les bactéries. Les pneumocoques font partie du top 5 des bactéries les plus résistantes et les plus mortelles, de nouveaux antibiotiques sont nécessaires de toute urgence.

Quel a été votre parcours jusqu’ici ?

J’ai étudié la bio-ingénierie à la KU Leuven, je suis spécialisée dans la technologie cellulaire et génétique. J’y ai également fait mon doctorat en microbiologie. Je trouve intéressant de voir comment tout fonctionne à si petite échelle. Après mon doctorat, je suis partie à Lausanne (Suisse) pour mon postdoc, où j’ai commencé mes recherches sur les pneumocoques. Après avoir travaillé quelque temps à la KU Leuven, je vais maintenant créer ici mon propre groupe en tant que chercheuse qualifiée FNRS.

Qu’est-ce qui vous a attiré vers l’Institut De Duve ?

Je connaissais l’Institut depuis longtemps, mais j’ai récemment contacté Jean-François Collet et Géraldine Laloux au sujet d’une possible position. Ils font un excellent travail et leurs intérêts correspondent aux miens. C’est ainsi que les choses ont commencé à bouger.

Quel sera le plus grand défi en tant que chef de groupe ?

Il y a des parties du travail avec lesquelles je n’ai jamais été en contact auparavant, comme embaucher des personnes et constituer une équipe, ou encore gérer des budgets. Mais j’aime apprendre ces nouvelles choses !

Jingjing Zhu

Quel est le sujet de votre recherche ?

Mon objectif principal est de comprendre pourquoi certaines cancers résistent à l’immunothérapie. J’espère ainsi pouvoir développer de nouvelles stratégies thérapeutiques. J’ai plusieurs lignes de recherche. L’une implique un nouveau traitement que nous avons récemment découvert et qui montre des résultats prometteurs dans des tumeurs résistantes aux thérapies existantes. Nous essayons maintenant de découvrir le mécanisme sous-jacent. Nous essayons également de trouver de nouvelles cibles thérapeutiques, en utilisant une nouvelle méthode de criblage des cellules immunitaires, et aussi en étudiant les interactions entre les cellules immunitaires et les cellules cancéreuses.

Quel a été votre parcours jusqu’ici ?

Après mes études en biologie et biochimie en Chine, je suis allée à la KULeuven pour mon doctorat en oncologie moléculaire. En 2013, j’ai rejoint le laboratoire de Benoit Van den Eynde à l’Institut de Duve et depuis 2017, je dirige une équipe de recherche et j’ai encadré 6 étudiants en doctorat. A la KULeuven, je travaillais sur des thérapies « classiques », comme la chimiothérapie et la radiothérapie, mais j’étais frustrée par le fait que ces thérapies endommagent toujours les cellules normales. Notre système immunitaire fait un bien meilleur travail à cet égard. Mais il échoue dans beaucoup de cancers pour des raisons encore inconnues. Je suis convaincue que si nous comprenons pourquoi, nous pourrons développer de meilleurs traitements d’immunothérapie.

Qu’est-ce qui vous attire à l’Institut ?

Je pense que dans l’Institut les relations sont uniques. Les chercheurs sont très respectueux et solidaires. Les portes sont toujours ouvertes pour discuter d’une question scientifique. Il y a aussi du respect pour la science. Les chercheurs ne travaillent pas uniquement pour les publications, mais sont vraiment curieux. C’est un environnement scientifique pur.

JUSQU’AUX PLUS PETITS DÉTAILS D’UNE SEULE CELLULE

AIDEZ NOUS À METTRE LE PROJET ULTRAZOOM EN PLACE

UltraZOOM va nous permettre de singulariser les cellules et d’en étudier les protéines. Ce projet ouvre la voie à des découvertes biomédicales révolutionnaires afin de mieux appréhender le développement, l’hétérogénéité et la résistance des tumeurs et d’autres maladies.

Un traitement plus ciblé des troubles sanguins

Le récepteur de la thrombopoïétine (TpoR) joue un rôle important dans la production de cellules sanguines. Le récepteur se lie à une protéine appelée JAK2. Cette protéine est souvent mutée dans des maladies sanguines comme les néoplasmes myéloprolifératifs (NMPs). Nicolas Papadopoulos, chercheur dans le groupe de Stefan Constantinescu, a découvert que le TpoR adopte différentes conformations (ou “formes”) lorsqu’il est attaché au JAK2 sain ou au JAK2 mutant. En modulant précisément ces conformations, les chercheurs ont réussi à bloquer spécifiquement le signal mutant sans affecter le signal normal. Cette étude, publiée dans la revue Blood, ouvre la voie à des traitements plus précis, permettant non seulement un ciblage spécifique avec peu ou pas d’effets secondaires mais également de guérir la maladie de manière définitive.

Photo : La structure du récepteur de la thrombopoïétine et JAK2
dans des conditions saines. Papadopoulos et al., Blood 2023 Aug 24

Mini-symposium en l’honneur de Mark Rider

En l’honneur de la retraite académique du Pr Mark Rider, un mini-symposium sur la physiologie et le métabolisme a eu lieu le 3 novembre, auquel ont participé de nombreux collègues chercheurs du pays et de l’étranger. Mark Rider travaille à l’Institut depuis 1983 sur les troubles métaboliques, tels que le diabète de type 2 et le cancer.

Photo : Mark Rider (deuxième à gauche) avec une partie de son groupe

Président de la SAPEA

À partir du 16 octobre, Stefan Constantinescu est devenu président du conseil d’administration de SAPEA (Science Advice for Policy by European Academies) pour une durée de deux ans. SAPEA englobe tous les réseaux des académies nationales européennes et fait partie du mécanisme de conseil scientifique de la Commission européenne.

Soirée de gala

430 convives ont participé à la soirée de gala qui a eu lieu le jeudi 12 octobre au château du Lac de Genval. La soirée fut un grand succès et grâce à la générosité de nos mécènes et de nos sponsors, nous avons récolté 489.000€.


Merci au Prince Lorenz et à la Princesse Astrid pour leur présence et leur soutien, merci à Astrid Centner d’avoir mené avec brio la vente aux enchères. Merci aux bénévoles et au Comité Organisateur.


De tout cœur MERCI A VOUS TOUS.

De gauche à droite: Melissa Kandiyoti, Isabelle De Duve, Juliette Siaens, Aurélie Bertrand, Aurélie Mahieu, Bertrand Mignot, Melina Cervesato, Olivia De Schorlemer, Caroline Storme et Axelle Peers de Nieuwburgh