Juin 2025
C’est l’histoire d’un trio. Celle d’une bactérie découverte il y a 140 ans, d’un laboratoire bouillonnant et d’un homme en quête de découvertes. Leur dénominateur commun ? La recherche.
La première fois que Jean-François Collet entend parler de l’Institut de Duve, c’est sur un banc d’école.
J’étais en 4ème secondaire. Mon professeur de biologie a été le premier à nous parler de l’Institut de Duve, qui à l’époque s’appelait « ICP ». Sans très bien savoir ce que cela représentait, je me suis dit que j’aimerais beaucoup y travailler plus tard. Ce professeur a aiguisé ma curiosité pour la recherche.
Comprendre, d’une façon créative et curieuse, le vivant et le monde biologique dans lequel on vit, j’ai trouvé cela motivant. Et puis, il y avait aussi cet attrait du mystère…
Ce désir de comprendre le vivant l’oriente vers des études de bioingénieur.
Ça a été cinq très belles années. Plus tard, c’est le hasard qui m’a ramené ici, quand il a fallu choisir un sujet de mémoire. En visitant le site de l’UCLouvain à Woluwé, j’ai abouti à l’Institut de Duve. Au 5ème étage, j’ai eu un déclic quand j’ai rencontré Émile Van Schaftingen. Il nous a parlé de ses recherches, des étoiles plein les yeux, ça a résonné en moi. J’ai réalisé qu’il avait fait de vraies découvertes et là, je me suis dit « c’est avec lui que je veux travailler ».
Au sein de l’Institut, Jean-François Collet rédige son mémoire et puis sa thèse. Il poursuit sans relâche son rêve d’une carrière académique. Mais il sait que le chemin est ardu et que peu sont élus. Il sent qu’il doit quitter l’institut… pour mieux y revenir plus tard.
Si on veut faire carrière dans la recherche, il est très important de partir. Pendant 3 ans et demi, je suis allé au Michigan, aux États-Unis. Cette étape a eu un impact énorme. Ma thèse et mon mémoire traitaient de maladies métaboliques, c’était de la biochimie humaine. Là-bas, j’ai découvert un univers complètement différent, celui des bactéries et de la microbiologie. J’ai réalisé à quel point j’aimais ça.
Les bactéries se muent en passion. Résultat ? Depuis 20 ans, elles peuplent le 5ème étage de l’Institut de Duve.
Mes collègues américains travaillaient sur la bactérie Escherichia coli, qui est la bactérie sur laquelle la plupart de mon équipe travaille aujourd’hui. Les bactéries sont la biomasse la plus importante sur la planète. Sans elles, la vie ne serait pas possible. Même si on prend Escherichia coli, la bactérie la plus étudiée dans le monde depuis 140 ans, on ne connaît toujours pas la fonction d'1/4 de ses gènes !
Si l’équipe du Professeur Collet travaille de manière assidue sur les bactéries, c’est principalement pour trouver de nouveaux antibiotiques.
Des bactéries résistantes à tous les antibiotiques dont on dispose aujourd’hui sont apparues. On a un besoin urgent de nouveaux antibiotiques. Et malheureusement, cela fait près de 40 ans qu’aucune nouvelle classe d’antibiotiques n’a été découverte. Aujourd’hui, il faut donc absolument trouver de nouvelles cibles. Les protéines qui permettent d’assembler l’enveloppe des bactéries sont des cibles idéales parce qu’elles sont à l’interface avec le milieu extérieur. Étudier les mécanismes d’assemblage contribue à la construction de l’arsenal qui permettra un jour de trouver de nouveaux antibiotiques.
La découverte de nouveaux antibiotiques est une bataille qu’il rêve de remporter…
Il y a an, Jean-François Collet, de passage à Brisbane, en Australie, rencontrait les initiateurs de Soils for Science, un projet de science citoyenne. En 2021, pendant le Covid, les chercheurs australiens ont invité la population à prélever des échantillons de sol dans leur jardin. L’objectif ? Y déceler les antibiotiques de demain. Les citoyens ont répondu en masse à l’appel : le laboratoire de l’Université du Queensland a reçu plus de 13.000 échantillons! Les chercheurs ont fait pousser les bactéries trouvées dans ces milliers d’échantillons et y ont décelé des molécules nouvelles dont certaines ont des propriétés antibiotiques.
De retour en Belgique, Jean-François Collet et son équipe se lancent à leur tour dans cette magnifique aventure : trouver de nouveaux antibiotiques dans nos sols. Ils recrutent une jeune scientifique, Chloé Petre, et donnent un nom à leur projet : Humus.
Oui ! La plupart des antibiotiques utilisés aujourd’hui proviennent de la terre. Ce sont des outils moléculaires produits par des microorganismes pour lutter contre d’autres. Les bactéries sont là depuis 4 milliards d’années, elles sont partout, dans les profondeurs des océans, sur la banquise, dans les forêts amazoniennes, sur nous, en nous, partout !
Elles luttent entre elles pour préserver leur espace, pour l’accès aux ressources,… Les bactéries du sol produisent des molécules pour tuer d’autres bactéries du sol. Nous pouvons utiliser ces molécules comme antibiotiques
Un beau coup de pédale avec Les Avions de Sébastien
Le samedi 17 mai dernier, l’asbl a troqué ses ailes contre des roues, le temps d’un événement inédit, sportif et familial à Chaumont-Gistoux : les Vélos de Sébastien ! Balade champêtre, animations pour enfants, concerts et guinguette ont fait le bonheur des 600 participants. Tous ont apprécié cette façon originale de soutenir la recherche sur les leucémies rares chez l’enfant.
20 km de Bruxelles : merci pour votre incroyable énergie !
Chercheurs et donateurs se sont dépassés pour faire avancer la recherche.
Vous étiez 131 (109 coureurs et 20 marcheurs) à prendre le départ de la course aux couleurs de l’Institut de Duve. Grégoire (1h22’09”) et Sophie (1h37’40”) signent les meilleurs temps. Grâce à vous tous, nous avons récolté 16.230€, bien au-delà de notre objectif initial !
Compétition Golf La Bruyère
Le samedi 13 septembre, le Fonds Jacques Goor organise une compétition
de golf au profit de l’Institut de Duve au Golf de La Bruyère. Vous pouvez participer à la compétition (membres GLB 15€, non membres 70€), assister au dîner, sponsoriser un trou, offrir un prix ou tout simplement soutenir l’initiative. Intéressé.e ?
Contactez sans tarder Sibylle Moreels : sibylle.moreels@deduveinstitute.be
Participez à notre Gala Evening aux couleurs de l’été indien
Le mardi 30 septembre 2025, rejoignez-nous au Dome Eventhall, à Bruxelles pour vivre une soirée d’exception au profit de l’Institut de Duve. Réservez dès à présent vos places (300€) ou votre table (3.000€ + tva pour les entreprises) auprès d’Isabelle de Duve : isabelle.deduve@deduveinstitute.be
Notre objectif ? réunir 400 convives et battre un nouveau record de solidarité.
Le Comité Organisateur du Gala : Aurélie Bertrand, Melina Cervesato, Isabelle de Duve, Olivia de Schorlemer, Melissa Kandiyoti, Aurélie Mahieu, Axelle Peers de Nieuwburgh, Juliette Siaens, Florence van Hecke et Julie Waucquez.